SATIS 2015, les nouvelles frontières

Avec un nombre d’exposants en hausse, un programme de conférences dense, la création d’un village Réalité Virtuelle, et une présence renforcée du secteur audio et de visiteurs étrangers francophone, le SATIS 2015 s’annonce comme une édition multi-facettes illustrant au mieux la diversité de l’éco-système francophone de l’audiovisuel. 
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Rencontre avec Laurent Eydieu ( Directeur du SATIS ), Marion Poirel ( directrice des ventes ) et Sophie Nathan ( responsable marketing & communication )

Sonovision : Quelles sont les tendances pour cette nouvelle édition ?

Laurent Eydieu : Le SATIS 2015, et c’est le cas depuis de nombreuses années, a pour ambition d’illustrer pleinement les demandes du marché. Cela prend forme durant les conférences avec un programme très étendu qui aborde des thématiques en phase avec les préoccupations des chaînes de télévision mais aussi les producteurs indépendants, que les techniciens. Le salon est à l’écoute de ses visiteurs, mais à pour mission également d’assurer un rôle de veille technologique et de parler de sujets en phase de développement.

Marion Poirel : En ce qui concerne les exposants, sur un marché qui reste tendu, nous avons réussi à avoir une grande représentativité. Il y a des incontournables, des fidèles mais aussi le retour de marques qui n’étaient plus venu exposer sur le salon depuis plusieurs années. Le salon consolide son orientation broadcast, avec un nombre croissant d’exposants qui présentent des produits matériel et logiciel mais aussi des services. La production et le tournage sont également largement représentés, avec des distributeurs, revendeurs, fabricants : un écosystème  complet de la prise de vue à la postproduction. Le SATIS suit les tendances avec des représentants emblématiques de l’univers des drones, qui est devenu incontournable sur la prise de vue. Le sujet sera traité également lors d’une conférence.

Sonovision : Pensez vous que le SATIS soit représentatif du marché français de l’audiovisuel ?

Laurent Eydieu : Sans conteste, de par les sociétés présentes et les marchés couverts. Le SATIS est un salon francophone, nous ne nous mesurons pas aux salons internationaux comme le NAB ou IBC, en terme d’exposants ou de visitorat, toutefois un visiteur, un prospect trouvera sur place des réponses à ses problématiques. Il pourra rencontrer ses fournisseurs, découvrir de nouveaux produits, s’enrichir durant les conférences, et rencontrer ses confrères.

Marion Poirel : Le salon évolue également vers les services dématérialisés, le cloud, la virtualisation, le stockage. Nous avons un dosage entre les acteurs traditionnels et les nouvelles orientations du marché. Les visiteurs peuvent optimiser leur déplacement et leur visite.

Sonovision : L’audio est un élément important, le SATIS lui a toujours accordé une part importante avec des conférences dédiées, est ce que cela à porté ses fruits ?

Laurent Eydieu : L’audio est bien évidemment un secteur important, et ces dernières années même si nous avons connu une baisse en terme d’exposants nous n’avons jamais baissé les bras, et nous avons tout fait avec les exposants les plus actifs pour que l’audio soit visible sur le salon. De nombreuses conférences traitent de thématiques purement audio. En 2015, nous pouvons nous féliciter de cette persévérance avec une augmentation significative du nombre des exposants.

Sonovision : Y a-t-il des animations particulières ?

Laurent Eydieu : Le SATIS une nouvelle fois tiendra ses promesses en terme de conférences, avec un programme riche et dense.

Parmi les nouveautés, nous avons mis en place le Village SATIS VR. La réalité virtuelle est un sujet qui fait le buzz et qui intéresse de nombreux secteurs audiovisuels. Nous sommes persuadés que la VR va prendre une place croissante sur le salon.

Marion Poirel : Les exposants qui ont des messages particuliers sur leurs nouveautés produits, leur stratégie s’exprimeront lors d’ateliers spécifiques et cela enrichi les animations du salon. AMP VISUAL TV qui est un partenaire fidèle sur la mise en scène de l’Agora a choisi cette année d’utiliser des outils techniques différents pour les 3 jours du salon. Il sera possible de voir une captation avec des caméras pilotées, mais aussi de découvrir l’un des derniers cars de la flotte AMP VISUAL TV. Enfin le Village Yak Yak Yak comme les années précédentes permettra de découvrir des innovations sur les outils de postproduction et de worflows créatifs.

Sonovision : L’année dernière avait été initiée une orientation vers la Francophonie, quels bénéfices les exposants en ont tiré, et quelle est la direction entreprise sur ce sujet  pour 2015?

Laurent Eydieu : Nous avons fait une promesse l’année dernière à nos exposants qui était de repousser les frontières du SATIS et de faire de la Francophonie un axe stratégique. En 2014, nous avons senti un accroissement du visitorat étranger, et cette année nous une augmentation très sensible du nombre des pré-enregistrés venant de l’étranger. Le rôle du SATIS est entre autre d’être une plate-forme d’affaires et le développement vers ces pays francophone est une opportunité de développement.

Sophie Nathan : La francophonie est un axe stratégique, à la fois pour certains de nos exposants qui veulent développer leur activité notamment vers l’Afrique mais aussi pour les visiteurs qui viennent de ce continent et qui en voit dans le SATIS la possibilité de se tenir informé sur les évolutions des technologies. Nous avons une démarche proactive pour sensibiliser les visiteurs à venir sur les salons, notamment par des actions de phoning. En termes de réponses positives, pour l’Afrique du Nord, l’Algérie est le premier pays en tête des pré-enregistrements avec une croissance très importante par rapport à l’année dernière. Nous avons également des délégations venant du Maroc, de Tunisie. Sur le reste du continent Africain nous avons également une forte hausse d’inscription de décideurs Camerounais, Sénégalais et aussi venant de Cote d’Ivoire. Enfin, Francophonie oblique, la Belgique sera fortement représentée.